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ÎLE DE BEAUTÉ POUR VACANCES IMPÉRIALES

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Sur la côte escarpée de Sainte-Hélène

Sur la côte escarpée de Sainte-Hélène, à droite de la falaise, la piste de l'aéroport qui coute 250 millions de livres à creuser et qui doit ouvrir en février prochain. 

Grande comme Paris intra-muros, Sainte-Hélène n’est pas tout à fait l’horrible caillou désertique qu’ont voulu dépeindre les fidèles de Napoléon en exil. Par 15°57’ de latitude sud et 5°42’ de longitude ouest, c’est pourtant bien l’une des îles les plus isolées au monde, perdue au beau milieu de l’Atlantique Sud à 1900 kilomètres des côtes africaines et 3500 kilomètres du Brésil. Longue d’une vingtaine de kilomètres, large de 15, c’est en fait une île magnifique, extrêmement variée en fonction des vallées et des microclimats. Tandis que la plupart des 4200 habitants de l’île vivent autour de la lilliputienne capitale, Jamestown, le versant sud-est reste le plus tourmenté, car exposé aux vents dominants des alizées. Pour son malheur, c’est là que logeait Napoléon, sur le plateau de Longwood presque quotidiennement baigné de nuages, de brume et de pluies. Son geôlier, le mesquin gouverneur britannique Hudson Lowe, n’avait pourtant pas choisi l’emplacement à dessein pour brimer « Buonaparte », mais bien parce que c’était l’un des lieux les plus faciles à surveiller de l’île. Napoléon avait le droit de se promener seul dans un périmètre de 7 kilomètres autour de Longwood. Au delà, il devait subir l’escorte  d’un officier anglais : pour éviter un tel affront, il n’est pratiquement jamais sorti. Mal lui en a pris car le reste de l’île offre une variété stupéfiante de paysages, des forêts presque tropicales au sierras désertiques, en passant par des maquis où embaument les variantes locales du thym et du romarin et qui rappellent parfois étonnamment… la Corse !  

A lire aussi: Napoléon, le reclus de Sainte-Hélène

© Alfred de Montesquiou


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